Débarquement de Provence: retour sur les 13 jours qui ont libéré le Sud-Est


Ces ruines montrent la violence des combats pour libérer Toulon et son port militaire. Photo DR

À l’occasion de son 75e anniversaire, retour sur le Débarquement de Provence et les combats qui, en un temps record, permirent aux troupes françaises et alliées de défaire l’occupant allemand.

12 août 1944

Avant même le lancement de l'opération Dragoon, l'armée allemande est affaiblie sur son front sud. Seules deux divisions sont opérationnelles. Les messages diffusés sur Radio Londres invitent les Résistants à rejoindre le maquis. >

13 août 1944

Les forces alliées sont en route. Elles ont déjà quitté la botte italienne, Palerme, la Sardaigne, la Corse, Malte et même Oran. Depuis une semaine, les bombardements s’abattent sur les aérodromes, les radars et les batteries côtières.

14 août 1944

Environ mille bateaux mettent le cap sur Gênes, puis sur la France. Au soir du 14 août, l'aviation allemande repère des convois alliés au large d'Ajaccio. La Kriegsmarine donne l'ordre d'établir une ligne de patrouille sur toute la côte, à l'est de Marseille.

15 août 1944

C'est le jour J. Au petit matin, un brouillard artificiel enrobe le littoral. L'assaut allié a lieu simultanément sur 18 plages varoises entre Cavalaire et Saint-Raphaël, en passant par Saint-Tropez, Sainte-Maxime et Fréjus. À travers la brume, les Allemands constatent l'ampleur de l'assaut qu'ils subissent.

16 août 1944

C'est au tour de l'armée B française de De Lattre de Tassigny de débarquer sur les plages, entre Cavalaire et Sainte-Maxime. Objectif : conquérir les ports de Toulon et de Marseille, mais aussi foncer vers la Haute-Provence, en direction de Digne.

17 août 1944

Fréjus et Saint-Raphaël sont conquises après le mouvement d'encerclement effectué dans la nuit pour prendre en tenaille les soldats allemands. La tête de pont s'étend désormais sur un rayon de 25 kilomètres autour de Saint-Tropez.

18 août 1944

Hitler ordonne à sa 19e armée de se replier. Seules les forces occupant les ports de Toulon et Marseille devront se battre jusqu’au bout. Quelque 60 000 soldats allemands restent donc en Provence pour affronter bientôt plus de 300 000 soldats alliés…

19 août 1944

À Marseille, la population se soulève après une grève générale insurrectionnelle entraînée par les Résistants. Les FFI commencent une véritable guérilla urbaine. Dans le centre du Var, la ville de Brignoles est libérée.

20 août 1944

Les Alliés entament la marche vers Toulon. Les troupes du général Sudre sont à Aubagne et rencontrent une forte opposition ennemie qui bloque leur avancée.

21 août 1944

Hyères est enfin prise, mais les pertes au sein des troupes françaises sont lourdes. Les soldats poursuivent jusqu'à Carqueiranne. Les batteries de Porquerolles sont neutralisées.

22 août 1944

Les villes de Bandol et de Sanary sont libérées. À Toulon, la bataille fait rage. Les combats de rue dans le centre-ville se multiplient. Les Allemands ne reculent pas. Ils ne cèdent pas.

23 août 1944

La Valette est enfin conquise. Mais sur les hauteurs, il faudra plus de six heures de combats pour venir à bout des tourelles ennemies. La forêt est en feu. Alors que Toulon est prête à tomber aux mains des Alliés, de Lattre de Tassigny donne l'ordre à ses troupes de poursuivre jusqu'à Marseille, ce qui n'était pas prévu initialement. À Marseille, les hommes de Monsabert et les blindés de Sudre, accompagnés par des FFI, débouchent sur la Canebière.

24 août 1944

À Toulon, ça y est, de Lattre de Tassigny fait son entrée officielle. Des soldats allemands sont toujours là, les Coloniaux doivent encore les combattre, venir à bout des forts, blockhaus et immeubles, au prix de nombreuses pertes.

25 août 1944

À Toulon, les Tirailleurs sénégalais prennent le contrôle du fort d'Artigues. Le port est atteint, mais de violents affrontements ont lieu au fort de Malbousquet et dans l'arsenal du Mourillon.

26 août 1944

Dans la rade de Toulon, le fort de Six-Fours, le cap Sicié et les batteries de Balaguier et de Brégaillon sont pris. La ville est quasiment sous contrôle. À Marseille, les combats se poursuivent.

27 août 1944

La bataille de Toulon est définitivement acquise. Les Algériens de la 3e DIA rejoignent Marseille et vont donner le coup de grâce aux forces allemandes.

28 août 1944

À Marseille, le général allemand Schaeffer signe la capitulation. La ville a été délivrée 25 jours plus tôt que prévu. À Toulon, l'amiral Ruhfus accepte lui aussi de déposer les armes. Nice, moins stratégique, est également libérée pour l’essentiel ce même jour. La bataille de Provence s'achève.

PAR Propos recueillis par P.-L. P.P.-L. P. Mis à jour le 11/08/2019 à 09:14 Publié le 11/08/2019 à 09:04
https://www.varmatin.com/vie-locale/les-13-jours-qui-ont-libere-le-sud-est-a-toulon-un-memorial-entierement-refait-404328
Transmis par J.L Granier


Débarquement sur la plage de La Foux près de l’usine de torpilles de saint Tropez

Le 1er détachement de la 3ème DIA débarqua dans la nuit du 14 au 15 août sur notre plage (Cogolin). Son chef, le général de Goislard de Monsabert établit son 1er PC en face de la Mairie qui avait été libérée dans l’après-midi du 15 août par la brigade des Maures, après le château de Tremouriès.


Ce monument se situe dans la ville même où le Général de Lattre de Tassigny avait installé son poste de commandement le 17 août 1944.

Crédits photos J.L Granier

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Mis en ligne le 14 août 2019

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