Les Pieds-Noirs
1962 L'EXODE
Les Pieds-Noirs

 
LE DEFILE DES GIROUETTES

"Ce n'est pas la girouette qui change, c'est le vent." (Edgar Faure)

Il est bien évident que l’on peut avoir des opinions nettes et franches. Qu’il est tout à fait estimable et respectable d’avoir une idée favorable ou défavorable des l’instant qu’elle est générée par une honnêteté intellectuelle réelle. Dans « l’épisode Algérien », il serait assez difficile de dénombrer les déclarations contraires à l’élémentaire bonne foi, d’hommes politiques de tendances diverses, adulés et considérés comme visionnaires. Tel ou tel se montre farouche partisan de « L’Algérie Française » puis quelques années, voire quelques semaines plus tard, déclare exactement le contraire. Cette triste constatation nous prouve, s’il en était besoin, que la vertu en politique ne signifie rien et que la fragilité des idées est proportionnelle à la servilité des hommes. Les motifs sont nombreux , pouvoir, argent, carrière, honneurs etc..
On a coutume de mesurer la grandeur d’un homme d’état à sa capacité de renoncement, à son aisance dans la contradiction ou à sa facilité de « dorer les pilules ». On ne pourra que déplorer que de telles procédures sont nuisibles à l’homme. Ce sont des actes criminels qui bien au delà des êtres qu’ils contribuent à assassiner, détruisent l’âme humaine en s’attaquant à ce qu’elle a de plus sacré.

"LES PROMESSES DES HOMMES POLITIQUES, N'ENGAGENT QUE CEUX QUI LES ECOUTENT"
(Source incertaine)

Voici donc le florilège des girouettes.
Quelques déclarations de hauts responsables de l’état qui portent, a des degrés divers, la responsabilité de l’ignoble conclusion.

A tout saigneur, tout honneur.

"Comme un homme politique ne croit jamais ce qu'il dit, il est étonné quand il est cru sur parole."Charles De Gaulle

Les exégètes gaulliens, manipulateurs orientés, tentent toujours de persuader leur auditoire que De Gaulle n’avait donné aucun signe aux «ultras» de l’Algérie française, concernant sa volonté apparente de maintenir l’Algérie dans la France. Ils décrètent que le peuple bêlant des Pieds-Noirs prenant ses désirs pour des réalités, a échafaudé tout seul et sur un malentendu la thèse de la tromperie. A les entendre, l’ambiguïté du seul « Je vous ai compris » n’a pu mettre en cause les intentions de leur "homme providentiel". Cependant en cherchant bien, certains discours, citations, ou déclarations, pourraient sans doute leur faire réviser leurs affirmations mensongères.

"Aussi, tandis que nous exerçons cette souveraineté pour son compte [la France] dans tous ceux de ses territoires que nous avons pu libérer, nous la revendiquons pour elle dans tous les autres, engageant à mesure et sans aucune réserve les ressources de l'Empire dans la lutte aux côtes de nos allies et, méprisant les calomnies des traîtres qui nous accusent de livrer à d'autres ce qui n'appartient qu'a la France, nous nous en tenons fermement, et pour le compte de la Nation, à l'intégrité impériale..."
".../Il est apparu que dans la détresse inouïe qui est celle de la France, les populations de l'Empire lui ont partout manifesté une fidélité magnifique. Quel plus bel hommage pourrait être rendu à son génie civilisateur ? C'est pourquoi la nation française a prit conscience de son œuvre impériale et de la solidarité profonde qui l'unit au monde."

Londres, le 18 juin 1942.

" Les fins de l'œuvre de civilisation accomplie par la France dans les colonies, écarte toute idée d'autonomie, toute possibilité d'évolution hors du bloc français de l'Empire ; la constitution éventuelle, même lointaine, de self-government dans les colonies est à écarter."
La conférence africaine française : Brazzaville, Alger, Commissariat aux Colonies 1944

« Tout cela finira par l’indépendance, mais il y aura de la casse, beaucoup de casse »
A André Philip, ministre socialiste - 1944.

" Il s'agit d'empêcher que l'Afrique du Nord ne glisse entre nos doigts pendant que nous libérons la France ".
Télégramme au Général MARTIN commandant le 19e corps d'armée en Algérie en 1944.
Cité par Jean LACOUTURE d'après les archives du 2ème Bureau d'Alger.

" Mais au travers de ses épreuves, la ville d'Alger a conscience qu'elle porte l'honneur et la responsabilité d'être la capitale de la France guerrière dans la période décisive du conflit... Cette insigne dignité est désormais inscrite dans vos anales. Et, comme tout se tient et s'enchaîne, elle est un principe du grand avenir d'Alger.
Quel avenir Eh certes oui ! Car dans la France nouvelle qui va paraître au terme du drame, quel rôle magnifique attend votre ville ! Cité Française la plus grande de cette cote méditerranéenne, capitale d’une Algérie incorporée à la patrie par ces hommes comme par ces terres vaste passage commun où l’Europe et L’Algérie pourront échanger à nouveau les navires, les avions, les pensées. Alger se sent n’est-il pas vrai ? appelé par le destin à jouer un rôle éminent dans ce monde français élargi, rajeuni que nous saurons édifier… "

le 26 mars 1944 à l’hôtel de ville d’Alger (alors capitale de la France en guerre)

" La France, quoi qu'il arrive, n'abandonnera pas l'Algérie. Cela signifie que nous ne devons laisser mettre en question sous aucune forme, ni au-dedans, ni au-dehors, le fait que l'Algérie est de notre domaine. "
en 1947 à Boufarik

"Au moment où Hitler déchaîna sur L'Europe les, ambitions du Reich allemand, l'édifice de la paix française était fondé outre-mer. Grâce à nous, des peuples de toutes races humaines, naguère plongés pour la plupart dans cette torpeur millénaire où l'histoire ne s'écrit même plus, découvraient à leur tour la liberté ; le progrès, la justice. Chez eux, grâce a nous, reculaient la famine, la terreur, la maladie, l'ignorance.
(...) Je songe à l'effort poursuivi par la France depuis quatre siècles (à travers quelles vicissitudes !) pour ouvrir d'immenses territoires à la civilisation, en mesurant les trésors d'activité, d'efficience sans cesse déployés par nos explorateurs, soldats, marins, administrateurs, techniciens, colons, médecins, missionnaires, en admirant les capacités des chefs qui s'y prodiguèrent, tels que les Bugeaud, Pélissier, Faidherbe, Cambon, Lamy, Brazza, Gallieni, Doumer, Lyautey - pour ne citer parmi les morts des cent.
Chez eux et grâce à nous reculaient la famine, la terreur, la maladie, l'ignorance. Parmi eux et grâce à nous, naissaient des élites nouvelles que nous élevions, non point pour qu'elles abusent des autres, mais pour qu'elles les entraînent vers un sort plus digne et meilleur.
(...) Y avait-il des ombres au tableau ? Oui, sans nul doute. Aucune œuvre humaine ne fut jamais accomplie sans erreurs. Mais enfin, ces territoires, qu'eussent-ils été, sans la France ? "

Bordeaux, le 15 mai 1947

" Nous ne devons laisser mettre en question sous aucune forme, ni au-dedans ni au-dehors le fait que l'Algérie est notre domaine... Il n'y a aucune matière concernant l'Algérie, où les pouvoirs publics français : exécutif, législatif, judiciaire, puissent aliéner leur droit de trancher en dernier ressort... L'autorité de la République française doit s'exercer hautement et fermement sur place. "
18 août 1947

" Le bien de l'Algérie consiste en ceci : que la France y poursuive et y développe l'oeuvre admirable qu'elle a entreprise depuis cent dix-sept années... L'autorité de la France doit donc s'affirmer ici aussi nettement et fortement que sur toute autre terre française. Les algériens d'origine métropolitaine doivent continuer avec confiance tout ce qu'ils ont entrepris, sans avoir à redouter d'être jamais submergés... A ceux des Français musulmans ou non, qui s'égarent dans le rêve de je ne sais quelle sécession, je dis : vous vous trompez et vous trompez les autres ! Votre avenir d'hommes fiers et libres et celui de vos enfants, vous ne pouvez les trouver qu'avec la France et dans la France. "
12 octobre 1947

" Mais quand il s'agit du Rhin, de Paris et de l'Afrique du Nord, alors, comment en même temps la France officielle ne manifeste pas comme il faut, partout, dans nos territoires d'outremer et dans ceux de l'Union française sa vocation et son autorité ? (...)
A chaque française, à chaque français de l'un ou de l'autre collège - car il nous faut garder les deux - je demande son aide et son suffrage. (...)
La mission de la République, c'est d'un bout à l'autre de la Métropole, de l'Algérie, de l'union française, le salut de la civilisation et le salut de ce pays.(...) Françaises et Français d'Algérie comme les autres, aidez-moi !
Vive la République !
Vive l'Algérie française !
Vive Oran !
Vive la France ! "

Discours à Oran (Place Foch) 26 mai 1951 à 17h30

" Quiconque abandonnera un territoire français passera en Haute Cour "
Jean Lacouture - "De Gaulle. 2. Le politique, ed Seuil - p 344

" Si elle ne tenait plus Bizerte, Mers-el-Kébir et Dakar, la France ne serait plus une grande puissance. "
A M. Louis Armand en 1952

" Nous sommes en présence, me dit-il, d'un mouvement général dans le monde, d'une vague qui emportera les peuples vers l'émancipation. Il y a des imbéciles qui ne veulent pas le comprendre ; ce n'est pas la peine de leur en parler "
à Louis Terrenoire (ex secrétaire général du RPF) le 18 mai 1955.

" L'Algérie sera émancipée. Ce sera long. Il y aura de la casse. Beaucoup de casse. Vous aurez beaucoup à souffrir. Quant à moi, je ne parlerai que le jour où je serai en situation de faire ce que j'aurai dit. " "
à l'écrivain algérien Jean Amrouche en avril 1955 - extrait de : " De Gaulle et l'Algérie, témoignage pour l'histoire" de Louis Terrenoire.

" Les possibilités de ce territoire sont immenses. mais vous verrez, le régime perdra le Sahara. Il perdra aussi l'Alsace-Lorraine. Il nous restera l'Auvergne parce que personne n'en voudra... "
à Raymond Tournoux en 1956 Critique du Gouvernement Socialiste en place.

- Il n’y a qu’une solution en Algérie, c’est l’indépendance !
- Mais, mon général, pourquoi ne pas le dire maintenant ?
- Non, Pineau, ce n’est pas le moment !

Au ministre socialiste, Christian Pineau -1957.

" Vous faites ce qu'il faut faire. Vous le faites bien. Continuez... "
au Ministre Robert Lacoste, Ministre Socialiste représentant le Gouvernement en place !! le 10 mars 57 au Sahara.

" Les difficultés passeront, mais resteront les liens qui nous unissent ainsi que les grandes espérances pour l'avenir, et nous savons que cet avenir nous est commun... "
Le 13 mars 57 à l'Emir de l'Adrar qui représente les populations Maures de la région.

" Le Sahara Français est pour notre pays une chance immense. Il ne s'agit pas que nous la perdions, et nous ne la perdrons pas grace surtout à l'armée Française... "
à un groupe d'officiers le 11 mars 57.

" C'est la grande chance de notre pays que vous avez mis au monde; dans notre destin cela peut tout changer et je crois que cela commence déjà à tout changer.... "
le 17 mars 57 à Hassi Messaoud, aux pétroliers.

" Le F.L.N., ça n'existe pas. Il existe actuellement parce qu'il n'y a rien en face. Le jour où il y aura de Gaulle. il n'y aura plus de F.L.N. "
1957

" Oui, tout cela " et, d'un geste large, le Général semble embrasser l'Algérie et le Sahara - " il faudra le garder parce que, sans cela, la France n'aura plus son poids dans le monde. Eh bien! Nous le garderons, Monsieur, par la ruse... et par la ténacité."
à M Henry Yrissou en 1957

« Bachaga, il n ‘est pas question d’abandonner l’Algérie, vous pouvez être certain que je ne l’abandonnerai pas. L’Algérie restera française ».
Au Bachaga Boualam peu après le 13 mai 1958

Discours sur le croiseur de Grasse 4 juin 1958 :

" Il s’est développé dans cette ville française un grand événement : celui d’une rénovation et d’une fraternité." "Puisse ce mouvement, à partir d’ici, embraser la France entière. J'aurai l’honneur d'en être le symbole et peut être, l'artisan. "

Un peu plus tard au Forum, à Alger vers 19h30, le tristement célèbre " Je vous ai compris. "
Puis plus loin,
" BIEN ! DE TOUT CELA JE PRENDS ACTE, AU NOM DE LA FRANCE ! ET JE DÉCLARE QU’A PARTIR D’AUJOURD’HUI LA FRANCE CONSIDÈRE QUE DANS TOUTE L ALGERIE IL N Y A QU'UNE SEULE CATÉGORIE D’HABITANTS. IL N Y A QUE DES FRANÇAIS A PART ENTIÈRE. DES FRANÇAIS A PART ENTIÈRE AVEC LES MÊMES DROITS ET LES MÊMES DEVOIRS... " " FRANCAIS A PART ENTIERE, dans un seul et même collège, nous allons le montrer pas plus tard que dans trois mois, dans l'occasion solennelle où tous les Français, y compris les dix millions de Français d'Algérie, auront à décider de leur propre destin. Pour ces dix millions de Français-là, leurs suffrages compteront autant que les suffrages de tous les autres. Ils auront à désigner, à élire, je le répète, dans un seul collège leurs représentants pour les pouvoirs publics, comme le feront tous les autres Français... "

Constantine, 5 juin 58 : " Les dix millions de Français qui Vivent en Algérie... La France, Algérie comprise... "

Bône, 5 juin 58 : " Rénovation et fraternité ! Cela veut dire que pour les dix millions de Français d'Algérie il ne doit y avoir qu'un seul droit et un seul devoir. " " ..Venez à la France, elle ne vous trahira pas... "

Oran, 6 juin 58 : " La France, La France est ici, elle est ici en vous, hommes et femmes d'Algérie, de toutes communautés, catégorise et confessions. Elle est ici, dans son Armée qui accomplit une tache magnifique de sécurité et avec une ténacité qui restera a jamais gravée dans notre histoire. Elle est ici en ma personne, qu'elle a mandatée pour la conduire. Si vous saviez comme j'en ressens l'honneur et la responsabilité !
Oui, oui, oui, la France est ici, avec sa vocation. Elle est ici pour toujours, elle est ici avec sa vocation millénaire qui aujourd'hui s'exprime en trois mots : liberté, égalité, fraternité.
Il appartient au gouvernement de la République de prendre acte de ce qui s'est passé sur cette terre d'Algérie, de constater et de souhaiter que le souffle qui s'y est élevé embrase tous les français ou qu'ils soient. Il lui appartient aussi de tirer les conséquences pratiques du grand mouvement dont, a Oran, comme partout sur cette terre, vous offrez le spectacle admirable et réconfortant. Il faut que toutes les barrières, il faut que tous les privilèges qui existent en Algérie entre les communautés ou dans les communautés, disparaissent. Il faut qu'il n'y ait en Algérie rien autre chose - mais c'est beaucoup -, rien autre chose que dix millions de français et françaises avec les mêmes droits et les mêmes devoirs. Il s'agit notamment que dans l'occasion immense qui va être offerte dans trois mois a la totalité des citoyens français, l'Algérie toute entière, avec ses dix millions d'habitants participe de tout son cœur, comme les autres, au même titre, avec la volonté de démontrer par là qu'elle est une terre française, organiquement, aujourd'hui et pour toujours. Oran m'a donné le spectacle inoubliable d'une foi et d'une volonté qui doivent être à la base de tout ce que nous avons entrepris ici et ailleurs.
Je remercie Oran de tout mon cœur, je vous convie tous et toutes à me suivre dans le chemin. Ici en particulier, j'attends votre concours sans conditions et sans réserve, ce qui est indispensable pour que nous renouvelions notre pays du haut en bas et d'un bout à l'autre.
Vive Oran, ville que j'aime et que je salue, bonne terre française ! Vive la République !
Vive la France ! "

Mostaganem, 6 juin 58 : " Il est parti de cette terre magnifique d'Algérie un mouvement exemplaire de rénovation et de fraternité. Il s'est levé de cette terre éprouvée et meurtrie un souffle admirable qui, par-dessus la mer, est venu passer sur la France entière pour lui rappeler quelle était sa vocation... C'est d'abord à cause de vous qu'elle m'a mandaté... Mais, à ce que vous avez fait pour elle, elle doit répondre en faisant ici ce qui est son devoir, c'est-à-dire considérer qu'elle n'a, d'un bout à l'autre de l'Algérie, dans toutes les catégories, dans toutes les communautés qui peuplent cette terre, qu'une seule espèce d'enfants. Il n'y a plus ici, je le proclame en son nom et je vous en donne ma parole, que des Français à part entière, des compatriotes, des frères qui marcheront désormais dans la vie en se tenant par la main!" "... Mostaganem, merci. Merci du fond du cœur, le cœur d'un homme qui sait qu'il porte une des plus lourdes responsabilités de l'histoire...
Vive Mostaganem ! Vive l'Algérie française ! Vive la République ! Vive la France ! "

Batna 1er juillet 58 : " Français de confession musulmane, vous devez venir de plus en plus nombreux parmi nous. N'ayez pas peur, l'armée française est là. "
Feuille d'avis de Neuchâtel 2 juillet 1958
http://doc.rero.ch/record/61142/files/1958-07-02.pdf

Batna 1er juillet 58 : " Vive Batna ! Vive l'Algérie française ! Vive la République! Vive la France ! "

" Faire en sorte que chacun accède a un niveau de vie tel que soient assurées sa subsistance, sa dignité, sa sécurité et celle des siens, que le rendement des terres, l'hydraulique, le reboisement, soient activement poursuivis, que bientôt, grâce au pétrole et au gaz sahariens, s'installent les vastes ensembles industriels qui transformeront l'Algérie, que tous les garçons, toutes les filles, de toutes les villes et de tous les villages reçoivent enfin l'instruction, qu'une formation professionnelle organisée développe la valeur des travailleurs, que l'enseignement et la loi rendent les administrations, les cadres des armées, les postes économiques, les professions libérales, accessibles a un beaucoup plus grand nombre de jeunes Algériens depuis Dunkerque jusqu'à Tamanrasset, voila ce que commande le simple devoir humain ! "

« Pour chacun ici répondre OUI au referendum voudra dire que l’on veut se comporter comme un Français à part entière et que l’on croit que l’évolution nécessaire de l’Algérie doit s’accomplir dans le cadre français. »
Le 29 août 1958, à 17 heures sur les ondes de Radio-Alger. A propos du Référendum du 18 septembre 1958.

Le 2 octobre 1958 à El Biar - Capitaine Oudinot : " Mon Général, si pour une raison ou pour une autre, vous étiez amené à prendre la décision d'abandonner l'Algérie, qu'adviendrait-il de nos populations et de nous qui nous sommes engagés sans retour ? "
" Eh bien, dites-moi Oudinot, avez-vous vu de Gaulle abandonner quelque chose ? ".

Devant 14 capitaines et 1 lieutenant de spahis musulman.

« Trois millions et demi de femmes et d’hommes d’Algérie sans distinction de communauté et dans l’égalité totale sont venus… apporter à la France et à moi-même le bulletin de leur confiance. C’est là un fait aussi clair que la lumière du ciel ! Et ce fait est capital pour cette raison qu’il engage l’une envers l’autre, et pour toujours, l’Algérie et la France… »
Constantine le 3 octobre 1958

" Quelle hécatombe connaîtrait l'Algérie si nous étions assez stupides et lâches pour l'abandonner. "
Conférence de presse 23 octobre 1958

" Il ne faut pas lâcher l'Algérie "
au Général Salan - Lettre du 24 octobre 1958

" Je dis que le destin de l'Algérie dépend d'une œuvre de longue haleine et qu'une telle œuvre est inimaginable sans la présence et l'action de la France. "
25 mars 1959

" Moi vivant, jamais le drapeau FLN ne flottera sur l’Algérie. "
30 août 1959 - "Tournée de popotes."

" ... Je suis convaincu que la sécession serait un aboutissement irréversible et désastreux. Il entraînerait une misère épouvantable, un affreux chaos politique, l’égorgement généralisé et, bientôt la dictature belliqueuse des communistes... "
".....il va de soi que ceux des Algériens de toutes origines qui voudraient rester français le resteraient. La France réaliserait si c'était nécessaire, leur regroupement et leur établissement, et toutes les dispositions seraient prises pour que l'exploitation, l'acheminement, l'embarquement du pétrole saharien qui sont oeuvre de la France et qui intéressent tout l'Occident soient assurés quoiqu'il arrive..."

...« Car, depuis que le monde est le monde, il n’y a jamais eu d’unité, ni, à plus forte raison, de souveraineté algérienne. Carthaginois, Romains, Vandales, Byzantins, Arabes syriens, Arabes de Cordoue, Turcs, Français ont tour à tour pénétré le pays, sans qu’il y ait eu, à aucun moment, sous aucune forme, un État algérien. »
discours sur l’autodétermination de l’Algérie,16 septembre 1959.

" ...l'organisation rebelle, qui prétend ne cesser le feu que si, auparavant, je traite avec elle, par privilège, du destin de l'Algérie, ce qui reviendrait à la bâtir elle - même comme la seule représentation valable, et à l'ériger par avance en gouvernement du pays.

Cela, je ne le ferai pas. "

" Français d'Algérie, comment pouvez-vous écouter les menteurs et les conspirateurs qui vous disent qu'en accordant le libre choix aux Algériens, la France et De Gaulle veulent vous abandonner, se retirer d'Algérie et la livrer à la rébellion ? "

" Je dis à tous nos soldats : votre mission en comporte ni équivoque ni interprétation. Vous avez à liquider la force rebelle qui veut chasser la France de l'Algérie et faire régner sur ce pays sa dictature de misère et de stérilité. "
Allocution du 29 janvier 1960
http://www.veronis.fr/discours/transcript/1960-01-29/DeGaulle

" Achevez de prendre les armes des rebelles. La France ne quittera jamais l'Algérie. "
3 mars 60 à Redjaz, à tous les officiers de la 25éme D.P.

" Il n'y aura pas de Dien Bien Phu en Algérie, l'insurrection ne nous mettra pas à la porte...."
" L'indépendance réclamée par Ferhat Abbas et sa bande est une fumisterie !... "
" Ce que Ferhat Abbas appelle l'indépendance, c'est la misère, la clochardisation, la catastrophe... " " La France ne doit pas partir. Elle a le droit d'être en Algérie, elle y restera... "

Batna le 04 mars 60

" Les insurgés voudraient que nous leur passions la main. Cela, je ne le ferai jamais. "
le 05 septembre 1960.

" Qui peut croire que la France, sous le prétexte d'ailleurs fallacieux d'arrêter les meurtres, en viendrait à traiter avec les seuls insurgés, avec la seule organisation extérieure de la rébellion, à traiter de tout l'avenir politique de l'Algérie ? A les bâtir comme étant la représentation unique de l'Algérie tout entière ? "... " Et pour qui me prennent-ils moi, tous ceux qui s'imaginent que je pourrais conférer avec les chefs de la rébellion tant que les meurtriers continuent... ? "
Conférence de presse du 5 septembre 1960.

" Je ne livrerai pas l'Algérie au F.L.N., à cette clique de gens qui n'existent pas et qui sont incapables de se gouverner. " frappant du poing sur la table, en présence de M. Paul Delouvrier, délégué général.

" C'est un fait : la décolonisation est notre intérêt et par conséquent, notre politique." Paris, le 15 avril 1961.

Le 20 octobre 1959, il déclarait à Alain Peyrfitte :
" Le maintien des départements algériens dans la France nous coûterait non seulement un grave préjudice moral dans le monde, mais un effort ruineux ! Ce serait le tonneau des Danaïdes ! Si l'Algérie restait française, on devrait assurer aux Algériens le même standard de vie qu'aux Français, ce qui est hors de portée. S'ils se détachent de la France, ils devront se contenter d'un niveau de vie très inférieur; au moins, ils ne pourront plus en faire grief à la France, et ils auront une satisfaction de dignité, celle de recevoir le droit de se gouverner eux-mêmes... "
"Tant que nous ne nous en serons pas délestés, nous ne pourrons rien faire dans le monde. C'est un terrible boulet. Il faut le détacher.

Salon doré, 20 octobre 1959.
« La France n’a aucun intérêt à porter à bout de bras l’existence de populations dans une Algérie qui n’offrirait rien en échange de ce qu’elle aurait à demander. C’est pourquoi la France considérerait avec le plus grand sang froid et d’un coeur tranquille que l’Algérie cessât d’appartenir à son domaine ».
Conférence de presse du président de la république du 11 avril 1961.

« Tenez, par exemple, pour l’Algérie de tout temps, avant que je revienne au pouvoir et lorsque j’y suis revenu, après avoir étudié le problème, j’ai toujours su et décidé qu’il faudrait donner à l’Algérie son indépendance. Mais imaginez qu’en 1958, quand je suis revenu au pouvoir et que je suis allé à Alger, que je dise sur le forum qu’il fallait que les Algériens prennent eux-mêmes leur gouvernement, mais il n’y aurait plus eu de De Gaulle dans la minute même. Alors il a fallu que je prenne des précautions, que j’y aille progressivement et, comme ça, on y est arrivé. Mais l’idée simple, l’idée conductrice, je l’avais depuis le début ».
Entretien avec André Passeron, journaliste au quotidien « Le Monde », « De Gaulle 1958–1969 », page 314.

" Cette indépendance algérienne, nous l’avons voulue et aidée »
(Message de Charles de Gaulle à Ben Bella, le 4 septembre 1963).

Il sera difficile, de trouver dans l'histoire de notre pays, un tel cas de dévouement sans bornes. Serait-ce une vénération sans limite, proche de l'idolâtrie qui poussèrent cet homme à ces reniements spectaculaires ? Seuls des psychologues spécialistes de l'extrême pourraient peut être, nous éclairer. Quoiqu'il en soit, après avoir fait preuve d'une violence verbale excessive, incitant par ses déclarations et écrits à l'insurrection pour conserver l'Algérie, il s'alignera avec un zèle renversant, sur la ligne directrice de son maître à penser.

" Les actes que je condamne, lorsque vous les accomplissez, je les approuverai accomplis, exactement les mêmes, par le général de Gaulle. "
(alors Sénateur, confidence à un chef de gouvernement de la IVe République)

"La tragédie de l'Algérie peut-être décisive. Algérie signifie maintenir l'autorité de la France. Tout nous invite à cette politique : l'avenir de nos concitoyens et des musulmans qui nous ont fait confiance, la paix en Méditerranée, l'équilibre politique de l’Afrique, la sécurité des frontières méridionales de l'Europe.
Quelle meilleure manifestation des qualités nationales que la mobilisation des Français pour la sauvegarde de « leur » Algérie ! (*) Nos princes avaient perdu l'Indochine, après de nombreux sacrifices et une grande humiliation ; puis la Tunisie et le Maroc, sans combat, mais non sans honte. Ils avaient laissé, par faiblesse et par incapacité, la guerre gagner l'Algérie. Alors ils ont appelé plus de trois cent mille Français, déjà installés dans leur vie, à reprendre l'uniforme pour se battre. Les princes qui étaient au gouvernement prirent cette décision contraints et forcés, on pourrait presque dire « en se cachant ». Aucun élan parti de leur cœur ne vint réchauffer l'ardeur des nouveaux soldats. La plus grande part de la presse, suivant les instructions reçues ou par mimétisme, se borna à publier les avis d'appel et les commentaires patriotiques furent très rares. Les journaux et les orateurs du Parti communiste eurent la faculté d'attaquer la mobilisation et de décourager les citoyens rappelés. Les grands chefs militaires n'eurent pas la liberté, ni peut-être le goût, des proclamations chaleureuses : leur silence fut total. Les prêtres ne furent pas plus loquaces : on n'eut guère connaissance que de quelques homélies vantant la paix nécessaire aux jeunes ouailles qui partaient pour la guerre. Presse et radio firent mieux : on put lire, on put entendre, quelques déclarations favorables aux rebelles contre qui les jeunes Français allaient se battre ! Telle fut l'attitude des princes ( ... ). Ils laissèrent se reconstituer l'atmosphère de la « drôle de guerre » et, ainsi, se développer les plus mauvaises propagandes, celles qui faisaient douter de l'avenir de la France en Afrique. Que deviennent les qualités d'un peuple quand il est dupé à ce point… » « Pour éviter que (la) révolution n'ouvre tout grand les portes à l'anarchie et à la sécession, c'est-à-dire à la destruction de l’œuvre française et, enfin de compte, à la fin de la France en Afrique, il faut une grande fermeté dans les desseins et dans les actes, et une autorité qui inspire confiance aux partisans, crainte aux adversaires. N'insistons pas ; l'expérience est faite. Le régime n'est pas en mesure de manifester cette fermeté : il est trop loin de toute vraie autorité, celle qui peut réformer sans être renversée par ses réformes mêmes. Alors l'Algérie est perdue... Le régime et nos princes n'y résisteront pas ! La perte de l'Algérie entraîne celle de l’Afrique noire et la France, en un temps très rapide, perd ses positions économiques et stratégiques. Ceux qui croient conserver les territoires lointains et peu peuplés, tel le Sahara, alors que nous aurons abandonné une terre proche et peuplée de fils de France, nourrissent une sotte illusion ».

M Debré " Ces princes qui nous gouvernent " sorti en 1957

" ... La perte de l'Algérie, ce serait la fin des principes fondamentaux qui font la gloire de la République française."
M Debré, le 29 mai 56 au sénat

" La tragédie de l'Algérie peut-être décisive. Sauver l’œuvre française en Algérie signifie maintenir l'autorité de la France. Tout nous invite à cette politique : l'avenir de nos concitoyens et des musulmans qui nous ont fait confiance, la paix en Méditerranée, l'équilibre politique de l’Afrique, la sécurité des frontières méridionales de l'Europe. "
Encore lui...

" Le Général nous avertit que le régime, dans son impuissance, liquidera l'Algérie. Donc, si de Gaulle revenait au pouvoir, il garderait l'Algérie à la France, grâce à la grande politique que pourrait mener un régime stable. Le drapeau français continuerait de flotter à Alger. Sinon, à quoi bon changer ? "
15 juin 57 (Le Monde)

" Le seul problème, pour ceux qui entendent séparer l'Algérie de la France, est d'imaginer le système juridique ou la politique qui mettra hors de la légalité les défenseurs de l'Algérie française. Tant que l'Algérie est terre française, tant que la loi en Algérie est la loi française, le combat pour l'Algérie française est le combat légal ; l'insurrection pour l'Algérie française est l'insurrection légitime.
Si l'on pouvait réussir, par quelque procédé, à retourner la légalité, à renverser la légitimité, en d'autres termes à faire en sorte que le combat légal et l'insurrection légitime soient pour l'Algérie non française, alors les ennemis de la France auraient partie gagnée. "

" Que les Algériens sachent surtout que l'abandon de la souveraineté française en Algérie est un acte illégitime, c'est-à-dire qu'il met ceux qui le commettent et qui l'accomplissent hors la loi, et ceux qui s'y opposent, quel que soit le moyen employé, en état de légitime défense. "
20 décembre 1957 : Le courrier de la colère

En janvier 1958, lors de la discussion de la loi-cadre devant le Sénat, cette loi-cadre proclamant que l'Algérie était composée de départements français intégrés dans la République, Michel Debré dépose un amendement aux termes duquel :
" tous ceux qui porteront atteinte à ce principe seront justiciables des peines de l'article 80 du Code pénal. "

" Nous comprenons la réaction de ces hommes. Nous la partageons, car ils ont non seulement fait de ce territoire inculte un pays prospère mais encore ils ont généreusement arrosé de leur sang tous les champs de bataille où le sort de la France était en jeu. "
Le 1er mai 1958, Michel Debré, dans son Courrier de la Colère

" La France d'outre-mer comprend d'abord les départements qui font partie de la République et ne peuvent ni ne doivent la quitter. Qu'il s'agisse à notre porte des départements d'Algérie, il n'est rien changé. Il ne peut être rien changé quant au principe. "
Le 27 août 1958, devant le Conseil d'Etat

" Dans nos préoccupations nationales, l'Algérie a la priorité absolue. Des hommes et des femmes y vivent, dont les pères ont fait l'Algérie, et qui continuent à la faire chaque jour. La France y a groupé autour de son drapeau, et par ses hautes conceptions politiques, des Européens et des Africains, les uns et les autres citoyens comme nous-mêmes. Nos concitoyens musulmans sont, comme les descendants de ceux qui ont traversé la Méditerranée, des hommes et des femmes dans le regard desquels nous voyons l'image d'une commune espérance... "

M. Michel Debré, Premier ministre du Général De Gaulle présente le programme du Gouvernement à l'Assemblée nationale le 15 janvier 1959

" La France n'abandonnera pas l'Algérie."
le 02 février 59 à la télévision canadienne

" En Algérie la France demeurera. Je viens vous apporter l'assurance au nom du gouvernement. C'est grace à l'Algérie que la nation s'est retrouvée elle même et que le redressement a pu commencer. "
Alger le 08 février 59

" Le gouvernement ne veut pas céder en Algérie. Et même s'il le voulait, il ne le pourrait pas : nous avons maintenant le dos au mur, car toute solution d'abandon avec recasement (sic) des Français d'Algérie en métropole entraînerait immédiatement la communisation totale de la France. "
Le 9 février 1959, au général Challe et aux principaux responsables militaires.

" L'Algérie est terre de souveraineté française, ceux qui y vivent sont des citoyens français. "
M Michel Debré 1er Ministre le 10 février 59

" Tous les citoyens de ce pays sont français au même titre. Cela ne sera jamais remis en question. "
Alger (palais Carnot), le 10 février 59

" ... L'action du gouvernement en Algérie est basée sur le refus de l'abandon, l'affirmation de la souveraineté française... "
le 4 juin 1959 devant le parlement.

" Les départements d'Algérie et du Sahara font partie de la République au même titre que les départements métropolitains. "
Le 31 juillet 1959, en réponse à une question écrite de M. Vinciguerra, député d'Alger.

" Il n'y a pas, il n'y aura pas d'abandon. […] On n'enlèvera pas aux Algériens qui veulent vivre librement en Français, qui veulent demeurer citoyens français, ni la possibilité de vivre Français, ni la qualité d'être citoyens français en Algérie. La sécession, en vérité, c'est le partage. Les principes les plus sacrés ne permettent pas qu'il en soit autrement. "
Le Monde diplomatique, mai 1960.

" Comment parler d'avenir politique tant que durent les attentats ? Comment reconnaître à une fraction le droit de parler au nom de l'Algérie entière ? "
à Constantine le 3 octobre 1960.

" C'est la mission de la France de demeurer en Algérie et avec tous les habitants de l'Algérie... Le retour au droit, ce n'est pas, ce ne peut être la reconnaissance d'une prétendue souveraineté algérienne. Il n'y a pas de souveraineté algérienne. Il n'y en a jamais eu... Le retour au droit ce n'est pas davantage, ce ne peut être une négociation politique avec les dirigeants de la rébellion. Les hommes qui se sont placés à la tête des éléments rebelles n'ont reçu aucun mandat et le terrorisme n'a jamais donné de titres juridiques, pas plus que n'en donne l'appel à l'étranger ou l'obéissance à des éléments étrangers. "
13 octobre 1959

LES VELLEITAIRES

Energiques et décidés au début, ils s'affadiront peu à peu et certains disparaîtront du premier plan sans provoquer de remous.

" Mourir pour des idées, d'accord, mais de mort lente... "

" Veuillez affirmer publiquement la volonté de la France victorieuse de ne laisser porter aucune atteinte à la souveraineté de la France en Algérie. "
Adrien Tixier (SFIO), Ministre de l'Intérieur du gouvernement de Charles de Gaulle au Gouverneur Général à Alger (Yves Chataigneau) - Télégramme N° 11 du 11 mai 1945 à 12h30 suite aux émeutes du Constantinois.


" Les départements d'Algérie constituent une partie de, la République française. Ils sont français depuis longtemps, et d'une manière irrévocable... Jamais la France, aucun gouvernement, aucun parlement français, ne cédera sur ce principe fondamental. "
Pierre Mendes France 1954

" Vous pouvez être certains, en tout cas, qu'il n'y aura, de la part du Gouvernement, ni hésitation, ni atermoiement, ni demi-mesure dans les dispositions qu'il prendra pour assurer la sécurité et le respect de la loi. Il n'y aura aucun ménagement contre la sédition, aucun compromis avec elle, chacun ici et là-bas doit le savoir. On ne transige pas lorsqu'il s'agit de défendre la paix intérieure de la nation, l'unité, l'intégrité de la République. A la volonté de quelques hommes doit répondre la répression sans faiblesse, car elle est sans injustice. Les départements d'Algérie constituent une partie de la République française. Ils sont français depuis longtemps et d'une manière irrévocable.
Leurs populations qui jouissent de la citoyenneté française et sont représentées au Parlement, ont d'ailleurs donné, dans la paix comme autrefois dans la guerre, sans distinction d'origine ou de religion, assez de preuves de leur attachement à la France pour que la France à son tour ne laisse pas mettre en cause cette unité. Entre elles et la métropole il n'y a pas de sécession concevable. Cela doit être clair une fois pour toutes et pour toujours aussi bien en Algérie et dans la métropole qu'à l'étranger. Jamais la France, aucun Gouvernement, aucun Parlement français, quelles qu'en soient d'ailleurs les tendances particulières, ne cédera sur ce principe fondamental. Qu'on n'attende de nous aucun ménagement à l'égard de la sédition, aucun compromis avec elle. "

M. Pierre Mendès France, Président du Conseil, ministre des Affaires étrangères, le 12 novembre 1954 devant l'Assemblée nationale.


« L’Algérie est partie intégrante de la nation française. Il se trouve que l’Algérie c’est la France parce qu’il se trouve que les départements de l’Algérie sont des départements de la République française. Qui hésiterait à employer tous les moyens pour préserver la France ? La France ne reconnaîtra pas chez elle d’autre autorité que la sienne. » François Mitterrand le 10 novembre 54 à l'assemblée nationale

« Je prétends qu'actuellement certains doivent cruellement méditer sur le déclenchement hâtif de l'émeute, qui les a précipités dans une aventure qui les conduira à leur perte. Voilà donc qu'un peu partout, d'un seul coup, se répand le bruit que l'Algérie est à feu et à sang.."."Eh bien ! non, cela ne sera pas, parce qu'il se trouve que l'Algérie, c'est la France, parce qu'il se trouve que les départements de l'Algérie sont des départements de la République française.....» « Qui hésiterait à employer tous les moyens pour préserver la France ? ...»
« En trois jours tout a été mis en place. On a dit : Est-ce pour maintenir l'ordre ? Non pas seulement. Mais pour affirmer la force française et marquer notre volonté. Il ne s'agissait pas seulement de réprimer, de passer à la contre-offensive de caractère militaire afin de reconquérir un territoire qui n'était point perdu ! Il s'agissait d'affirmer, à l'intention des populations qui pouvaient s'inquiéter, qu'à tout moment, à chaque instant, elles seraient défendues »

François Mitterrand, ministre de l'Intérieur. (12 novembre 1954)

" Et pour conclure, je dirai que dans tous les domaines, et j'ai bien dit, tous les domaines sans exception, l'Algérie n'est pas seulement française, c'est la France même ".
François Mitterrand, ministre de l'Intérieur - gouvernement de Mendès-France En février 1958, il jure dans le courrier de la Nièvre, que "l'abandon de l'Algérie serait un crime"


" Notre but est de parvenir à une intégration complète de l'Algérie. Tout l'honneur de la France, comme sa mission humaine, nous impose, sans équivoque et sans réticence, de garder l'Algérie à la France et dans la France. "
Edgard Faure 25 septembre 1955


" L'Algérie est un enfant de la France. Elles sont mère et fille ".
Jacques Foccart dans un éditorial de " la lettre à l'Union Française ", bulletin du RPF en 1955.

" Jusqu'à présent on pouvait douter que l'Algérie soit la France. Maintenant, l'Algérie c'est la France ".
Toujours dans le bulletin du RPF en 1955.


" Il n'y a pas d'autre solution que celle de l'Algérie française. "
André Morice, ministre de la Défense nationale, décembre 55


" Si nous avons investi des milliards pour la réalisation de cette œuvre magnifique, c'est pour démontrer que la France est décidée à rester ici et pour longtemps. ".
Robert Buron, futur négociateur des accords d'Evian. (Inauguration de l'aéroport de La Sénia, près d'Oran - DELENCLOS Michel Henri)


" Nous réagirons avec une indomptable énergie contre toute velléité d'indépendance ou d'autonomie en Algérie. "
Edouard Depreux, ministre socialiste de l'Intérieur


" Les droits imprescriptibles de la France en Algérie ne comportent dans mon esprit aucune équivoque. "
Robert Lacoste


" Les liens entre la métropole et l'Algérie sont indissolubles et la communauté franco-musulmane restera sans fissure (...) Que l'immense masse européenne en Algérie depuis des générations sache que sa voix m'a bouleversé. "
Guy Mollet le 09 février 1956

" La France, sans l'Algérie ne serait pas la France "
Guy Mollet 1956 devant l'Assemblée Nationale


" Les résultats obtenus par l'armée permettent d'envisager avec confiance l'avenir de cette terre française. "
Maurice Bourgès-Maunoury

" Il n'est pas question pour nous d'être mis à la porte et encore moins d'abandonner l'Algérie ".
M Bourges Maunoury " L’Echo d'Alger " 1er octobre 1956


" La retraite française d'Algérie serait la définitive victoire posthume d'Hitler ".
Edmond Michelet - Le Monde du 31 mars 1957.
En décembre 1958, Edmond Michelet, de retour d’un voyage qui l’a mené en Algérie, reprend lors d’une interview à la Radiodiffusion Télévision Française la formule prononcée par le général de Gaulle à Alger le 4 juin 1958 : « Il n’y a plus que des Français à part entière ».
(Ministre des Armées du général de Gaulle du 21 novembre 1945 au 26 janvier 1946 - Il sera Le 9 juin 1958, ministre des Anciens combattants (ministère de Gaulle) et ministre de la Justice du 8 janvier 1959 au 24 août 1961. Le 4 juin 1960, il signait une ordonnance, en tant que Garde des Sceaux, pour rétablir la peine de mort pour crime ou délit politique, qui était abolie depuis 1848. Puis il demandait qu’elle soit appliquée aux généraux Challe et Zeller en mai 1961.)

« A nos compatriotes musulmans d'Algérie, je donne l'assurance solennelle que la France ne les abandonnera jamais. » Et encore : « Qu'on ne compte pas sur nous pour sacrifier, de l'autre côté de la Méditerranée, une nouvelle Alsace-Lorraine.
juin / juillet 57 René Coty président de la République


" Unis par leur foi dans la grandeur et l'avenir de la France, dépositaires de l'honneur de la nation, fidèles au souvenir des Français de toutes origines, tombés pour la défense et la liberté de leur patrie commune, deux millions d'anciens combattants de la métropole font par notre voix, en Algérie terre française, le serment de s'opposer par tous moyens à toutes mesures qui menaceraient l'intégrité du territoire et l'Unité française. "
Lu par le colonel Bourgoin héros de la Résistance, encadré des dirigeants et délégués des différentes Associations françaises à Alger, au nom de deux millions d'anciens combattants. le 7 juillet 57 au monument aux morts d'Alger.

Parmi les représentants des Associations venues à Alger pour prêter ce serment solennel, on relevait les noms de : MM. Alexis Thomas. A.Sanguinetti, Le Marec, général Marias, capitaine Gérard, général Touzet du Vigier, général de Douhet, d'Harambure, colonel Guilhamat, Rollin 1re D.F.L.), Crespin, Cienac, de Costier (O.R.A.), général Labadie, Blocq-Mascart... nota : Alexandre Sanguinetti devint en 1961 "Chargé de mission auprès du ministre de l'Intérieur". Sa principale tâche sera la lutte contre l'OAS. Il y gagnera le surnom de "Monsieur anti-OAS".


" Il faut qu'on sache que l'armée ne permettra plus aux intrigants de trahir la France. L'Algérie restera française, je vous l'assure. "
Général Massu Décembre 57


"C'est l'engagement solennel que l'armée a pris de maintenir l'Algérie terre française envers et contre tous ceux qui ont intérêt à la séparation. "
Général Massu le 13 mai 1959 (en tenue de parachutiste avec décorations et béret) lors de la commémoration sur le forum d'Alger des journées de mai 1958.


" L'Algérie sera sauvée nous l'avons juré et la France avec elle. "
Léon Delbecque parlant au nom du Comité de salut public le 16 mai 1958 sur Radio Algérie.


" Vive l'Algérie française, et vive la France ! "
Amiral Géli, préfet maritime d'Alger le 19 mai 58


" ... tout plaidoyer pour l'indépendance, fût-ce en réunions privées, serait une " atteinte à la sûreté de l'Etat "...
"Pierre Guillaumat, ministre des Armées, le 14 août 1958 …


" Allez-vous dire, que le chef de l'Etat veut brader l'Algérie ? Comment pouvez-vous le croire ? Dans les semaines à venir, l'Algérie sera librement et définitivement française. "
Paul Delouvrier 28 janvier 59
" Nous nous battons pour une Algérie Française. "
Paul Delouvrier 28 octobre 1959

« Ne pas être le glaoui ! Voilà votre crainte, voilà votre peur. (…) Criez : “de Gaulle ! Vive de Gaulle !” (…) l’homme qui vous conservera cette conquête par la présence définitive de la France. (…)
Paul Delouvrier s'adressant aux Harkis.


" l'Armée que je représente n'aurait jamais permis que l'Algérie et le Sahara fussent abandonnés. Derrière ses chefs, elle reste a vos côtés, habitants du M'Zab, et aux côtés des populations d'Algérie et du Sahara, unanimes derrière leurs Comités de Salut Public pour que l'Algérie et le Sahara demeurent à jamais français. Vive la France ! Vive l'Algérie française !... ".
Général J. Katz, commandant la zone de Laghouat, le 21.05.1958


" Jamais la France n'abandonnera l'Algérie. J'ai en la cause de l'Algérie française, une foi inébranlable autant que raisonnée. "
Général Gambiez 28 janvier 59

A propos des accords d'Evian, M Bernard Lafay sénateur du groupe de la Gauche démocratique dénonce " cette capitulation " qui " entache à jamais notre histoire ".
On le retrouvera plus tard ministre de ce régime de capitulation.
Jean Lacouture : "De Gaulle 3 - Le souverain- Page 245
(De 1969 à 1972, apparenté UDR, il sera secrétaire d'Etat auprès du ministre du développement industriel et scientifique dans le gouvernement Chaban-Delmas.Ndlr) "

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Mis en ligne le 10 sept 2010 - Modifié le 20 décembre 2017