Les Pieds-Noirs
1962 L'EXODE
Les Pieds-Noirs
Entrée  - Introduction  -   Périodes-raisons  -   Qui étaient-ils?  -   Les composantes  - Les conditions  - L'attente  -   Le départ  -  L'accueil  -  Et après ? - Les accords d'Evian - L'indemnisation - Girouettes
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Nous sommes également en droit de nous interroger sur le POURQUOI. Les prétextes qui furent invoqués officiellement étaient entre autres, « Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes » et le prix « exorbitant » que coûtait l’Algérie à la France. Le plus inavouable pourtant ne fut jamais énoncé et pour cause… Je livre au lecteur des citations officielles du chef de l’état, prononcées en privé ou en comité restreint. Ces paroles publiées ne furent jamais contredites ou démenties. Les ouvrages d’où elles sont tirées figurent au chapitre « SOURCES ». Elles montreront un autre aspect méconnu de « l’homme providentiel ». Les icônes comme les idoles peuvent brûler et les statues des commandeurs sont parfois renversées. Le lecteur en tirera les conclusions qui s’imposent…

"Encore un juif..., soupire t-il, quand on lui annonce Georges Boris, ancien secrétaire de Loewenstein et ex-directeur de la "Lumière ", conseiller financier.
Juin 1944 Cité par J.R. Tournoux, Pétain et de Gaulle. Éditions Plon, 1964

«Dès à présent il importe que les naturalisations soient effectuées d'après des directives d'ensemble. Il conviendrait notamment de ne plus les faire dépendre exclusivement de l'étude de cas particuliers mais de subordonner le choix des individus aux intérêts nationaux dans les domaines ethnique, démographique, professionnel et géographique.
"Sur le plan ethnique, il convient de limiter l'afflux des Méditerranéens et des Orientaux, qui ont depuis un demi-siècle profondément modifié les compositions de la population française. Sans aller jusqu'à utiliser, comme aux Etats-Unis, le système rigide des quotas, il est souhaitable que la priorité soit accordée aux naturalisations nordiques (Belges, Luxembourgeois, Suisses, Hollandais, Danois, Anglais, Allemands, etc.)
"
Charles de Gaulle le 12 Juin 1945, directive au Garde des Sceaux". (Cité par Plein Droit, n°29-30 Novembre 1995).
Voir aussi : http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pop_0032-4663_1992_num_47_6_3930

Au général Allard : "Mais enfin Allard, vous n'imaginez tout de même pas qu'un jour, un Arabe, un musulman, puisse être l'égal d'un Français ! Voyons ! c'est impensable".


" De toute façon, l'Algérie française, c'est une fichaise et ceux qui préconisent l'intégration sont des jean-foutre...
C'est très bien qu'il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu'elle a une vocation universelle. Mais à condition qu'ils restent une minorité sinon la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même, avant tout, un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne.
"Qu'on ne se raconte pas d'histoires ! Les musulmans, vous êtes allé les voir ? Vous les avez regardés, avec leurs turbans et leurs djellabas ? Vous voyez bien que ce ne sont pas des Français !
Ceux qui prônent l'intégration ont une cervelle de colibri, même s'ils sont très savants (il doit penser à Soustelle). Essayez d'intégrer de l'huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d'un moment, ils se sépareront de nouveau. Les Arabes sont des Arabes, les Français sont des Français.
Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans, qui demain seront peut-être vingt millions et après-demain quarante ? Si nous faisions l'intégration, si tous les Arabes et les Berbères d'Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcherait-on de venir s'installer en métropole alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé ? Mon village ne s'appellerait plus Colombey-les-Deux-Églises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées ! ".

Charles De Gaulle Élysée, jeudi 5 mars 1959. Rapporté par Alain Peyrefitte

" L'intégration, c'est une entourloupe pour permettre que les musulmans qui sont majoritaires en Algérie à dix contre un, se retrouvent minoritaires dans la République française à un contre cinq. C'est un tour de passe-passe puéril! On s'imagine qu'on pourra prendre les Algériens avec cet attrape-couillons. Avez-vous songé que les Arabes se multiplieront par cinq, puis par dix, pendant que la population française restera presque stationnaire ? Il y aurait deux cents, puis quatre cents députés arabes à Paris ? Vous voyez un président arabe à l'Elysée ? "

" Il vaut mieux une Algérie algérienne au sein de la communauté, qu'une Algérie française au sein de la France, qui nous mettrait à plat pour toujours !" Quant à la communauté ou autres territoires...
(Charles de Gaulle, rapporté par Alain Peyrefitte).

" On a prétendu faire des nègres de bons Français. C'est beau l'égalité, mais ce n'est pas à notre portée. Vouloir que toutes les populations d'outre-mer jouissent des mêmes droits sociaux que les métropolitains, d'un niveau de vie égal, ça voudrait dire que le nôtre serait abaissé de moitié. Qui y est prêt ? Alors puisque nous ne pouvons pas leur offrir l'égalité, il vaut mieux leur donner la liberté ! Bye Bye vous nous coûtez trop cher "...
" On peut intégrer des individus, des familles, des petits groupes; et encore, dans une certaine mesure seulement ; et ça prend des générations. On n'intègre pas des peuples, avec leur passé, leurs traditions, leurs souvenirs communs de batailles gagnées ou perdues, leurs héros... "
" Nous ne pouvons pas tenir à bout de bras cette population prolifique comme des lapins, et ces territoires énormes. "

(Charles de Gaulle. Salon doré, 20 octobre 1959, rapporté par Alain Peyrefitte).

«…. Les Noirs sont de braves bougres. Ils ne sont pas animés par la même passion, par la même haine que les Arabes.. Il n'y a pratiquement pas de Noirs en dehors de l'Afrique noire, alors que le mouvement pan-arabe va bien au delà du Maghreb. Mais vous comprenez bien que lorsque l'Afrique du Nord sera perdue, le même intérêt n'existera plus… »

"…. Les Arabes, ce n'est rien. Jamais on n'a vu des Arabes construire des routes, des barrages, des usines. Après tout peut-être n'ont-ils pas besoin de routes, de barrages, d'usines. Ce sont d'habiles politiques. Ils sont habiles comme des mendiants. "
J.R. Tournoux, La tragédie du Général, Ed. Plon 1967

" Qu'est-ce que les Arabes ? Les Arabes sont un peuple qui, depuis les jours de Mahomet, n'ont jamais réussi à constituer un Etat... Avez-vous vu une digue construite par les Arabes ? Nulle part. Cela n'existe pas. Les Arabes disent qu'ils ont inventé l'algèbre et construit d'énormes mosquées. Mais ce fut entièrement l'oeuvre des esclaves chrétiens qu'ils avaient capturés... Ce ne furent pas les Arabes eux-mêmes... Ils ne peuvent rien faire seuls. "
(Cité par Cyrus Sulzberger, Les derniers des géants, Ed. Albin Michel, 1972)

" Nous assurons les fins de mois du Maroc, prétendument pour que les Américains ne le fassent pas à notre place. Qu'est-ce que cela pourrait bien nous faire que les Américains donnent des crédits aux Marocains… "

« Il est impossible d'accueillir au Palais-Bourbon cent vingt députés algériens. La Patrie deviendrait la colonie de ses colonies.»

« Les Arabes, les Kabyles, les Mozabites, les Juifs ? Ces gens-là ne font pas partie de notre peuple. » " Aux yeux du général de Gaulle, il ne s'agit pas de voir si l'intégration est possible. Il s'agit de constater qu'elle n'est pas souhaitable. "

" Nous avons une responsabilité, celle de jouer le rôle de la France ; ce rôle, dans mon esprit comme dans le vôtre, se confond avec un rôle chrétien. Notre pays ne serait pas ce qu'il est, c'est presque banal de le dire, s'il n'était pas d'abord un pays catholique."
(Discours de Rome, le 27 juin 1959) J.R.Tournoux

" Voulez-vous être bougnoulisés ? Voyons, Dronne ! Donneriez-vous votre fille à marier à un bougnoule ? " « Vous, donneriez-vous votre fille à marier à un Bougnoul ? »
(Au député UNR Dronne, ancien héros de la libération de Paris, cité dans Le petit de Gaulle illustré. Éditions Le Crapouillot, 1967, et par J.R. Tournoux, La tragédie du Général, Éd. Plon, 1967)

L'élément décisif pour moi, c'est que Clovis fut le premier roi à être baptisé chrétien. Mon pays est un pays chrétien et je commence à compter l'histoire de France à partir de l'accession d'un roi chrétien qui porte le nom des Francs. "
(David Schoenbrun, Les trois vies de Charles de Gaulle, Ed Julliard,1965)

Au général Kœnig : " Evidemment, lorsque la monarchie ou l'empire réunissait à la France l'Alsace, la Lorraine, la Franche-Comté, le Roussillon, la Savoie, le pays de Gex ou le Comté de Nice, on restait entre Blancs, entre Européens, entre chrétiens... Si vous allez dans un douar, vous rencontrerez tout juste. un ancien sergent de tirailleurs, parlant mal le français ".
J.R. Tournoux, La tragédie du Général, Ed. Plon 1967

« Et puis, Delbecque, vous nous voyez mélangés avec des Musulmans ? Ce sont des gens différents de nous. Vous nous voyez mariant nos filles avec des Arabes ? »
J.R. Tournoux, La tragédie du Général, Ed. Plon 1967

« Les Arabes, pour détruire les ponts, ça va. Mais pour les construire... Avez-vous déjà vu un Arabe construire un pont ? »

« Les Arabes n'ont jamais rien construit, jamais un pont, jamais un port, jamais une usine, jamais un chemin de fer. Cela n'est jamais arrivé. Il y a peu de chances pour que cela arrive maintenant. Ils ont besoin de nous. »

"Ces gens là sont des Arabes, ils ne nous aiment pas, nous n'en voulons pas."
Au député Lauriol.

« Les Musulmans ne seront jamais des Français ! »
Au député musulman M’hamed Laradji qui eut dix membres de sa famille assassinés par le FLN

" Les musulmans ne peuvent être ni des Provençaux ni des Bretons. " "
le Monde des 6 et 7 mars 1960

" Ils vous intéressent, vous, ces Mohammed et ces Fernandez ? "

Ch de Gaulle, à des notables des Landes. Cité par Jacques Isorni "Lui qui les juge" éditions Flammarion 1961

" Je ne comprends pas qu'une femme blanche épouse un homme de couleur " à propos de Mme Senghor née Hubert au cours d'un diner au sénat en 1961.
Gaston Monnerville Président du sénat d'après E Roussel " Charles De Gaulle ", page 727 ed Gallimard 2002.

« On ne peut pas accepter de recevoir tous les musulmans qui viendraient à déclarer qu’ils ne s’entendront pas avec leur gouvernement! Le terme de rapatriés ne s’applique évidemment pas aux musulmans; ils ne retournent pas dans la terre de leurs pères ! »
Conseil des ministres - 25 janvier 1962.

Au soir des accords d'Evian, en mars 1962 : " Alors, Joxe, vous avez bientôt fini avec vos bicots ? "

« Les harkis...ce magma qui n’a servi à rien et dont il faut se débarrasser sans délai. »
« La France ne doit plus avoir aucune responsabilité dans le maintien de l’ordre après la signature des « accords ». Si les gens s’entre massacrent, ce sera l’affaire des nouvelles autorités. »

Conseil des ministres - 3 avril 1962.

" Tous ces bicots se chamaillent. Ils aiment les fusils, ils aiment s'en servir. Ils ont la manie de la " fantasia " ".
(Cité par J.R. Tournoux, La tragédie du Général, Ed. Plon 1967)

« Avec le recul, on comprendra que ce cancer allait nous emporter. On reconnaîtra que “ l’intégration ”, la faculté donnée à dix millions d’Arabes, qui deviendraient vingt, puis quarante, de s’installer en France comme chez eux, c’était la fin de la France »
4 juillet 1962, Alain Peyrefitte, C’était de Gaulle, tome 1, « La France redevient la France », Paris, Éditions de Fallois/Fayard, 1994, p.188.

" Je n'aime pas les youpins. "
Cité par André Le Troquer, La parole à Le Troquer, Éditions La Table Ronde, 1962

" Vous savez, cela suffit comme cela avec vos nègres. Vous me gagnez à la main, alors on ne voit plus qu’eux : il y a des nègres à l’Élysée tous les jours, vous me les faites recevoir, vous me les faites inviter à déjeuner. Je suis entouré de nègres, ici. […] Et puis tout cela n’a aucune espèce d’intérêt ! Foutez-moi la paix avec vos nègres ; je ne veux plus en voir d’ici deux mois, vous entendez ? Plus une audience avant deux mois. Ce n’est pas tellement en raison du temps que cela me prend, bien que ce soit déjà fort ennuyeux, mais cela fait très mauvais effet à l’extérieur : on ne voit que des nègres, tous les jours, à l’Élysée. Et puis je vous assure que c’est sans intérêt. "
Entretiens avec Jacques Foccart, 8 novembre 1968. cité dans ses Mémoires, tome 2. Le Général en mai. Journal de l’Élysée. 1968-1969, éd. Fayard/JeuneAfrique

" Si une communauté n'est pas acceptée, c'est qu'elle ne donne pas de bons produits, sinon elle est admise sans problème. Si elle se plaint de racisme à son égard, c'est parce qu'elle est porteuse de désordre. Quand elle ne fournit que du bien, tout le monde lui ouvre les bras. Mais il ne faut pas qu'elle vienne chez nous imposer ses mœurs ".
(De Gaulle, mon père. Philipe De Gaulle)

« Immigration, mettre un terme rapide malgré Évian, ça suffit comme ça ».
Comité des affaires algériennes du 16 novembre 1962, Archives nationales, F60 (notes prises par le secrétaire général du gouvernement).

" J'attire votre attention sur un problème qui pourrait devenir sérieux. Il y a eu 40 000 immigrants d'Algérie en Avril. C'est presque égal au nombre de bébés nés en France pendant le même mois. J'aimerais qu'il naisse plus de bébés en France et qu'il vienne moins d'immigrés. Vraiment, point trop n'en faut ! Il devient urgent d'y mettre bon ordre ! ". (1962) Peyrefitte, op. cit., p . 436.

" Nous ne devons pas nous laisser envahir par la main-d'œuvre algérienne, qu'elle se fasse ou non passer pour des harkis ! Si nous n'y prenions pas garde, tous les Algériens viendraient s'installer en France ! "
le 3 janvier 1963. Peyrefitte, op. cit., t. 1, pp. 395-396

« Cessez de nous envoyer des travailleurs migrants, qui essaient encore de se faire passer pour des harkis. Nous n’en avons que trop. Vous avez voulu l’indépendance, vous l’avez. Ce n’est pas à nous d’en supporter les conséquences. Vous êtes devenu un pays étranger. Tous les Algériens disposaient d’un an pour opter pour la nationalité française. Ce délai est largement passé. Nous n’en admettrons plus. Débrouillez-vous pour les faire vivre sur votre sol ».
Au président algérien Ben Bella lors de sa visite à Champs-sur-Marne en mars 1964 le 3 janvier 1963.
Peyrefitte, op. cit., t. 2, 1997, p. 445.

" Certains même redoutaient que les juifs, jusqu'alors dispersés, mais qui étaient restés ce qu'ils avaient été de tout temps, c'est à dire un peuple d'élite, sûr de lui-même et dominateur, n'en viennent, une fois rassemblés dans le site de leur ancienne grandeur, à changer en ambition ardente et conquérante les souhaits très émouvants qu'ils formaient depuis dix-neuf siècles."
(Conférence de presse du 27 novembre 1967)

" pour moi j'ai, de tous temps, mais aujourd'hui plus que jamais, ressenti ce qu'ont en commun les nations qui la peuplent. Toutes étant de même race blanche, de même origine chrétienne, de même manière de vivre, liées entre elles depuis toujours par d'innombrables relations de pensée, d'art, de science, de politique de commerce… Je crois donc qu'à présent, non plus qu'à d'autres époques, l'union de l'Europe ne saurait être la fusion des peuples, mais qu'elle peut et doit résulter de leur systématique rapprochement. "
Mémoires d'Espoir, le Renouveau, page 185 Ed Plon 1970

« De Gaulle n’aimait pas tellement les Algériens : ni les Arabes, bien sûr, ni non plus les pieds-noirs (…). Parmi ces pieds-noirs, de Gaulle n’appréciait qu’à moitié les juifs sépharades, en ex-maurrassien qu’il était (…). Les Méditerranéens musulmans, mais aussi chrétiens, italiens par exemple, n’étaient pas davantage en odeur de sainteté au gré du châtelain de Colombey. Quand on acceptera enfin de se débarrasser de la chape de plomb hagiographique dont la gauche intellectuelle d’aujourd’hui a enveloppé la mémoire du “ grand Charles ”, on y verra plus clair sur ces divers points »
Emmanuel Le Roy Ladurie, Le Figaro littéraire, Jeudi 27 avril 2000, p.5.

Alors bien sur, on nous dira, comme on nous l'a déjà dit, que ces paroles ont un double voire un triple sens. Que la pensée de cet homme hors du commun est hors de portée de l'entendement du citoyen de base. Qu'un homme politique, qui a entre ses mains le salut d'une nation, utilise des termes incompréhensibles pour le commun des mortels. Que ces propos sont sortis de leur contexte. Qu'il faut les replacer dans l'environnement historique de l'époque. Il n'en reste pas moins que de nos jours, un individu qui aurait l'indécence de proférer des propos d'une telle violence et d'un tel mépris, serait considéré comme un raciste de la pire espèce. Il y a sans doute, ici aussi, matière à méditer....

ET SI LE VERITABLE MOTIF ETAIT CELUI LA ?

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Mis en ligne le 10 sept 2010 - Modifié le 27 mai 2014

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