Louis-Philippe 1er

Né à Paris, Louis-Philippe d'Orléans était le fils de Louis Philippe Joseph d'Orléans (1747-1793), duc d'Orléans (connu sous le nom de « Philippe Égalité ») et de Louise Henriette Marie Adélaïde de Bourbon (1753-1821) (sa naissance fut ultérieurement contestée par une certaine Maria-Stella, baronne de Sternberg, qui se prétendait fille de Philippe d’Orléans).

Né Altesse sérénissime et Prince du sang, titré duc de Valois de sa naissance à la mort de son grand-père en 1785, il porta ensuite le titre de duc de Chartres. Comme son père, le duc de Chartres fut un partisan de la Révolution française. Il participa en tant que lieutenant général aux batailles de Valmy, Jemappes et Neerwinden.

À la suite de son chef, le général Dumouriez, il passe à l’Autriche en 1793 et mène dès lors une vie d’errance, y compris aux États-Unis où il resta quatre années à Philadelphie. (Son titre de lieutenant général au service des armées républicaines et plus tard au service de Charles X, lui vaut son inscription sur l’Arc de triomphe de l'Étoile.) L’arrivée au pouvoir de Bonaparte ne met pas fin à son exil durant l’Empire.

En 1809 Louis-Philippe épousa Marie Amélie de Bourbon (1782-1866), princesse des Deux-Siciles et fille du roi Ferdinand Ier des Deux-Siciles, (chose étonnante, elle était la nièce de Marie Antoinette , soeur de sa mère et donc cousine de Louis XVII et de Madame Royale). Ils eurent dix enfants.

Après l’abdication de Napoléon Bonaparte, en 1814, Louis-Philippe rentra vivre en France, recevant le titre de duc d’Orléans et sa demeure, le Palais-Royal.

Sous la Restauration, les règnes de Louis XVIII et de Charles X la popularité de Louis-Philippe grandit. Il incarne une opposition mesurée à la politique des ultras du royalisme et ne rejette pas l’intégralité de la Révolution française. Louis-Philippe prend garde à se conduire modestement et bourgeoisement, envoyant ses enfants au lycée Henri-IV. Au lendemain de la mort de Louis XVIII (le roi défunt n'avait pas confiance en lui), il obtint le rang d'altesse royale accordé par Charles X, de même grâce au nouveau roi il fut le plus grand des indemnisés de la Loi du milliard aux émigrés de 1825.

En 1830, la révolution des « Trois Glorieuses » renversa Charles X, qui abdiqua (avec le contre-seing de son fils le dauphin) en faveur de son petit-fils le duc de Bordeaux. Charles X institua le duc d’Orléans comme « lieutenant-général du royaume ».

Craignant un soulèvement républicain, la Chambre des députés proclama Louis-Philippe comme nouveau roi des Français (et non « de France »). Ce nouveau titre de « roi des Français » (déjà utilisé par Louis XVI de 1789 à 1792) est une innovation constitutionnelle, liant la monarchie populaire nouvelle au peuple, non à l’État, contrairement au précédent titre. Un autre symbole fort de la nouvelle monarchie, appellée "Monarchie de Juillet", est l’adoption du drapeau tricolore pour remplacer le drapeau blanc de la Restauration. Cette arrivée au pouvoir à la faveur d’un soulèvement populaire valut à Louis-Philippe l’hostilité des cours européennes et le surnom de « roi des barricades » ou encore "Roi bourgeois".

Les partisans d’« Henri V », réfutant la prise du trône par Louis-Philippe, étaient appelés les légitimistes, et plus précisément les henriquinquistes (une autre partie des légitimistes considérant cependant comme nulle l’abdication de Charles X).

En 1832, sa fille Louise devint la première reine des Belges en épousant Léopold Ier.

En 1838 il envoya une expédition au Mexique pour ce qui fut appelé la Guerre de la pâtisserie. A partir de 1842 commence la conquête de la Côte d´Ivoire.Les troupes francaise s´empare d´abord de la zone lagunaire.

En 1843, par l’intermédiaire de Rochet d’Héricourt, un traité d’amitié et de commerce fut signé avec le souverain du Choa Sahlé Sellassié.

En signe d'Entente Cordiale entre la France et l'Angleterre, le roi Louis-Philippe reçut la reine Victoria d'Angleterre dans son château d'Eu, à deux reprises en 1843 et 1845, tandis qu'il visita la souveraine britannique au château de Windsor en 1844.

Pendant quelques années, Louis-Philippe régna plutôt modestement, évitant l’arrogance, la pompe et les dépenses excessives de ses prédécesseurs. En dépit de cette apparence de simplicité, les soutiens du roi venaient de la moyenne bourgeoisie. Au début, il était aimé et appelé le Roi Citoyen, mais sa popularité souffrit quand son gouvernement fut perçu comme de plus en plus conservateur et monarchique.

Le support donné d’abord au parti du « Mouvement » dirigé par Adolphe Thiers fit place au conservatisme incarné par François Guizot. Sous sa conduite, les conditions de vie des classes populaires se détériorèrent, les écarts de revenus augmentant considérablement. Une crise économique en 1846–1848, liée aux actions du parti républicain qui organisa la campagne des Banquets amena le peuple à une nouvelle révolution contre le roi lorsque celui-ci interdit le banquet du 22 février 1848.

Devant le déroulement de l’insurrection, Louis-Philippe abdiqua le 24 février 1848 en faveur de son jeune petit-fils « Louis-Philippe II » (son fils et héritier, le prince royal Ferdinand-Philippe, étant mort dans un accident quelques années auparavant). Craignant de subir le même sort que Louis XVI et Marie-Antoinette, il se déguisa et quitta Paris. Voyageant dans une voiture banale sous le nom de Mr Smith, il s’enfuit en Angleterre.

Cependant l’Assemblée nationale, quoique prête, de prime abord, à accepter son petit-fils comme roi, changea d’avis et suivit l’opinion publique, décidant de proclamer la Deuxième République dans des circonstances controversées à l’Hôtel de Ville de Paris.

Louis-Philippe et sa famille vécurent en Angleterre jusqu’à sa mort (le 26 août 1850) à Claremont (Surrey). En 1876, son corps ainsi que celui de sa femme la reine Amélie (26 avril 1782 – 24 mars 1866) furent ramenés à la Chapelle royale, la nécropole familiale qu’il avait fait construire en 1816 à Dreux.
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Mis en ligne le 12 avril 2011

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